Dans ce voyage, Irène et Pierre traversent les événements de la vie, à l’image d’un film de Claude Sautet.
Au Sénégal le couple vit une aventure extra- ordinaire dans un rythme fou au sein des tourmentes de la Casamance. C’est cette existence trépidante qu’Irène aime, en allant - au-devant de la population pour s’immerger dans cette culture, malgré le danger qui les guette. Pierre tient tête aux indépendantistes et assure sa mission jusqu’au bout. On y sent les couleurs, les parfums, les sensations de l’Afrique, dans ce roman qui nous mène tambour battant jusqu’au retour en France et dans le basculement d’une autre vie dont on sent qu’elle plaît beaucoup moins à l’héroïne.
C’est alors petit à petit une description douce- amère sur la vie de couple qui est faite, mais aussi sa tendresse, la vie qui passe et la vieillesse qui s’installe progressivement. Lorsque le couple réalise que le compte à rebours de la vie est enclenché, c’est une longue descente qui s’installe petit à petit. La vieillesse y est traitée de façon cruelle, avec férocité mais aussi avec une certaine détresse morale. Avec ce troisième et dernier volet des aventures d’Irène, Marie Lincourt dépeint une fresque historique, sociologique mais aussi familiale et amoureuse. Ecrivain, journaliste elle signe ici son douzième livre.
Aux Editions du Panthéon.
Y. J.